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Valentin

Age: 26 ans

Parcours pro:  J’ai très vite compris que rester assis sur une chaise à suivre des cours théoriques n’était pas fait pour moi. Pour comprendre et apprendre, j’ai besoin de toucher et de faire. Malheureusement, le système scolaire actuel n’est pas fait pour les gens comme moi.

Dès la fin de la 4ème, je décide de sortir du schéma scolaire traditionnel pour m’orienter vers une formation professionnelle. J’ai donc cherché un métier qui s’exerçait à l’extérieur. Rester enfermé entre quatre murs toute la journée m’est inconcevable. J’ai besoin d’air, d’espace, de voir et sentir le ciel et le soleil. Mon métier devait aussi être manuel et je souhaitais pouvoir contempler mon labeur à la fin de la journée. J’ai donc décidé de me lancer dans un B.E.P paysagiste en apprentissage, ce qui me permit d’étudier tout en mettant en pratique lors de mes périodes en entreprise. Puis j’ai enchainé sur un B.A.C professionnel sur 2 ans.

Ma scolarité dans la filière professionnelle se passait plutôt bien, malgré quelques séjours dans le bureau du directeur (la fougue de l’adolescence) jusqu’au jour où en discutant avec un ami, il vient à me parler d’un drôle de métier qui consiste à voltiger à l’aide de cordes sur les falaises ou les façades des bâtiments, tout en profitant d’une vue imprenable sur l’horizon!

A peine rentré chez moi, j’ai branché mon ordinateur pour en savoir plus sur cette profession. J’ai trouvé un centre de formation dans la Drôme. Ma décision étais prise: le jardinage c’était fini pour moi. En septembre, on passe aux choses sérieuses. Je me réorientais dans le métier de cordiste (choix que je ne regrette pour rien au monde). Une fois mon diplôme en poche, je signe un C.D.I dans une entreprise d’Aix en Provence. Au bout d’un an dans la même entreprise, l’envie me prend d’aller voltiger vers d’autres horizons après une longue réflexion qui se conclue par une visite dans le bureau du patron afin de lui annoncer que je démissionne pour partir dans le monde de l’interim.
Beaucoup de personnes me l’ont déconseillé, en utilisant des mots comme conjoncture actuelle, credit, sécurité de l’emploi, retraite. Pour moi, tous ces mots ont été créés pour nous faire peur et rester dans le « droit chemin ». Certains m'ont même dit que je n’avais pas les pieds sur terre (ce qui es un comble pour un cordiste). Mais bon, que ça n’en déplaise à certains, c’est ma vie. Je la mène comme je l’entends. 

Je partis donc de mon C.D.I avec quelques économie qui m’ont permis d’acheter un vieux camion Iveco de 1990 que j’ai aménagé moi même en camping car (conception, plomberie, électricité, gaz, isolation…).

A moi la route de la liberté!. Je deviens un travailleur nomade, j’accepte toutes les missions qu’on me propose du moment que c’est dans le sud de la France. Pourquoi travailler dans le froid alors qu’on peut rester au chaud? Je pars travailler un coup sur Perpignan, puis Nice, Menton, Marseille et même en Corse. Ce choix me permit d’être plus en accord avec ma philosophie de vie. 

 

Dans la vie, rien ne sert de courir après le bonheur, il suffit de savoir le saisir.

Activités:

Je pratique beaucoup d’activités de façon plus ou moins régulière, tout dépend des périodes de ma vie. Celles qui me passionnent le plus, c’est le canyoning, le trail, avec une préférence pour les longues distances, l’alpinisme et les sports de corde…

Jaime aussi la réflection sur soi et le monde qui nous entoure. 

Ce qui me donne le plus de plaisir dans la vie, ce sont les voyages et les moments de partages passés avec ma famille, mes amis ainsi que les rencontres éphémères.

Ce qui me plait dans ces activités, c’est la découverte de soi, des autres, du monde et de toujours repousser au plus loin mes limites physiques, mentales et humaines.

Pourquoi suis-je là?

Je ne vous cache pas que de moi même, l’idée de naviguer sur les océans en voilier ne m’aurait jamais traversé l’esprit. C’est grâce à Johann, ou à cause de lui (je vous dirai ça une fois arrivé à Bali) que je suis là aujourd’hui. Mais comme toujours, on se suit dans nos aventures. C’est suite à de nombreuses conversations dans lesquelles il me fit voyager sur le voilier de ses rêves ainsi qu’à de nombreuses lectures (conseillées par Johann) sur des hommes qui ont marqué de leur nom l’Histoire de la voile, tel que Moitessier, que je me surpris à rêver de navigation. 

Au fond de moi, il y a d’autres raisons qui m’animent pour prendre le large. J’aime apprendre et m’enrichir de nouvelles expériences. Je voulais encore une fois trouver mes limites, voir si l’on en a d’autres que celles qu’on se crée. L’idée que l’itinéraire fasse partie intégrante du voyage me séduisait.

Je doit aussi admettre que je ne voulais pas que Johann me raconte son voyage en rentrant, je voulais le vivre avec lui.

Des projets d'avenir: 

Fonder une famille avec qui parcourir le monde et pourquoi pas distribuer un peu de bonheur au tour de moi si l’occasion ce présente.

 

Un rêve:

Trop nombreux pour tous les énumérer ici, mais si je devais n’en citer qu’un seul, ce serait de vivre suffisamment vieux pour tous les réaliser.  

 

Une peur:

Devenir sédentaire.

 

Une devise:

« L’être humain perd sa santé à gagner de l’argent et par la suite, il perd son argent à se faire une santé. Il pense au futur, au point d’oublier le présent, de sorte qu’il ne vit ni dans le présent, ni dans le futur. Finalement, il vit comme s’il n’allait jamais mourir et il meurt comme s’il n’avait jamais vécu… » 

DalaÏ Lama 

En bonus je vais vous raconter une petite fable qui me plait beaucoup (c’est cadeaux).

 

C’est l’histoire d’un pêcheur qui fait la sieste dans sa modeste barque. Un homme bien habillé à l’allure élégante passe a côté de lui, s’arrête l’air interloqué. Après quelques secondes de réflexion il s’approche du pêcheur et le sort de son état méditatif profond.

 _ «Pour quoi me réveillez-vous alors que je me reposais tranquillement?

 _  Je vous ai vus en train de somnoler alors qu’il est encore tôt dans la journée. Je me suis interrogé. Ne devriez-vous pas prendre vos filets, pousser votre barque à l’eau et partir pêcher du poisson?

_  Pour quoi voulez-vous que je retourne pêcher?

_  Pour gagner de l’argent!

_ Et après?

L’homme surpris par la réponse répond l’air évident:

_ Vous gagnerez plus d’argent et vous pourriez acheter de nouveaux filets.

_ Et après?

_ Grâce à ces nouveaux filets vous sortirez plus de poissons qui vous rapporteront plus d’argent.

Le pêcheur fatigué de toutes ces remarques lui répond encore une fois:

_ Et après?

L’homme commence à se demander si ce pêcheur a les pieds sur terre. Il luis répond d’un ton agacé:

_ Et bien vous pourriez vous acheter un plus gros bateau, embaucher des ouvriers et gagner encore plus d’argent.

L’homme dans sa barque lui répond en remettant sont chapeau devant ses yeux pour reprendre sa sieste:

_Et après 

_  Après vous auriez beaucoup d’argent et vous pourriez enfin vous reposer!

Il lui répondit sans même enlever sont chapeau de devant les yeux:

_ C’est ce que je fait déjà. »

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