Johann
Age: 27 ans
Parcours pro:
Aujourd’hui enseignant, je trouve presque ironique de me voir investi dans l’éducation tant j’ai eu un parcours scolaire, surtout dans le supérieur, assez sinueux. Je ne pensais pas trouver la motivation d’étudier si longtemps, et pourtant.
Je pense que mon acharnement et ma rigueur actuels ne sont qu’une réaction à mon immaturité d’autrefois. Pour exemple, mon enthousiasme à m’orienter vers un baccalauréat technologique n’avait pour seule motivation le fait d’être dispensé du cours d’espagnol! Les langues obligent à un travail régulier, fait inconcevable pour moi à l’époque où chaque précieuse minute gagnée était reportée sur ma planche de skate ou ma guitare. Je ne savais absolument pas ce que je faisais là, à étudier l'électrotechnique. J'ai vu de la lumière, je suis entré.
L’échec eut l’effet d’un électrochoc plus tard et m’a confronté à la réalité. Enfin s’éteignait peu à peu l’enfance et je mettais le pied non sans peine dans le monde des adultes. Toute victoire se gagne par la sueur. J’étais déterminé à m’éduquer.
Activités:
Ce voyage ainsi que les idées que véhiculent le projet A Contre Courant sont à la croisée de mes aspirations. Allégorie de ma vie qui n’est qu’un vaste champ d’investigation, de recherche d’un absolu qui s’opposerait, dans ma perception, à l’absurdité sartrienne de l’existence: tromper le vide existentiel en trouvant du sens en chaque chose.
J’ai un goût prononcé pour les challenges, qu’ils soient sportifs, relationnels, spirituels, artistiques, techniques etc. En prenant bien soin de veiller aux motivations en jeu, j’aime que chaque étape ait une signification profonde dans un objectif d’édification.
J’oriente mon temps vers des activités qui développent en moi des qualités que je rêve d’acquérir, qui accroissent mes capacités de contemplation et de rêve, qui aiguisent ma perception du monde.
Je prends un plaisir immense à réaliser quelque chose que j’aurais cru impossible un an plus tôt.
Je suis quelqu’un de passionné qui a beaucoup de centres d’intérêt, du trail running à la lecture, du cannyoning à l’art, mais le temps passé avec mes proches, famille ou amis, a une valeur inestimable.
« Le monde est un enfer dont chaque instant est un moment de grâce »
Emil Cioran
Je pense être un bon vivant. Je me bats pour aimer la vie et apprendre à me délecter de chaque instant de paix qu’elle peut offrir. J’aime rire, pleurer, aimer, trembler, tomber et me relever, voir, sentir, goûter, écouter, respirer, aimer, parce-que c’est ainsi que l’on se sent vivant.
Pourquoi suis-je là?
« La vie est un bien perdu
Pour celui qui ne l’a pas vécue
Comme il l’aurait voulu. »
Mihai Eminescu, Poète roumain
« Il faut penser, rêver, chercher. Dieu bénit l’homme,
Non pour avoir trouvé, mais pour avoir cherché. »
Victor Hugo, Les Contemplations
J’ai vécu l’an dernier un évènement déterminant ayant bouleversé et balayé toutes mes certitudes. L’échec d’une relation de dix ans, m’ayant confronté à ma plus grande peur, m’a obligé à redéfinir totalement ma vision de la vie et de moi même, à répondre à des questionnements jusqu'alors traités trop superficiellement. Le rêve de la mer qui hantait au loin mes pensées a resurgi avec force. Partir était alors plus qu’un besoin, une nécessité. (article: Pourquoi la mer?)
La Vie sait offrir la chance du bonheur à qui lui tend la main.
Des projets d'avenir:
Beaucoup. La musique garde une place de taille, le voyage et le sport aussi. Le reste se dessinera au grès des opportunités.
Fonder une famille s’impose dans ma vie comme l’aboutissement de la quête de soi.
J’aimerais à l’avenir parcourir le monde en famille par la mer, comme je le fais aujourd’hui.
Continuer d’apprendre, de comprendre le monde et de partager encore et encore.
Jacques Attali imagine ce que serait bâtir sa vie à la manière d’une oeuvre d’art. « L’oeuvre d’art est unique, belle, elle laisse une trace dans le souvenir de l’autre et permet d’apporter à l’humanité quelque chose d’unique » dit-il.
Voila une perspective qui me parle.
J’ose croire que l’homme est ici pour donner. C’est une réalité que je souhaite voir croître dans ma vie à l’avenir.
S’extraire de l’égocentrisme, ça c’est un challenge de taille!
Un rêve:
Je rêve que chacun puisse prendre la route qui le mène à soi même et à l’altérité. Que le déclic soit contagieux.
Une peur:
La perte de l’être cher. La peur s’apprivoise pourtant, alors que la vie nous y confronte inéluctablement.
« On cherche les certitudes pour abolir la peur. La peur n’est abolie que dans l’incertitude acceptée. »
Yvan Amar
Acceptons donc. Lâchons prise.
Une devise:
L’impossible est un mur que l’on se construit pour légitimer notre abandon.
Rien n’est impossible à celui qui croît et se donne les moyens d’aller au bout de soi même.
Passionné de musique j’ai suivi des études de musicologie à l’Université Lumière Lyon 2 jusqu’à l’obtention d’un Master 2 MEEF option musique et du concours national du CAPES.
Je distillais mon temps dans la composition, dans une recherche passionnée d’identité artistique. Etait-ce trop tôt encore?
Formé en technique du son, je poursuivais mes expériences derrière mes consoles, mes instruments, mon fidèle ordinateur qui supportait tous mes caprices de homestudiste. J’ai passé beaucoup de temps à étudier l’écriture musicale, entre l’université et le conservatoire. Je voulais comprendre et maitriser ce langage qui parle au delà des mots.
J’ai enseigné la guitare, dirigé une chorale de gospel lyonnaise, éveillé la sensibilité au monde extraordinaire du son organisé à des enfants de tout âge et participé à divers projets musicaux éclectiques.
C’est au collège que j’enseignais la musique dernièrement, en ayant à coeur d’en faire comprendre le sens à des enfants qui ne jurent aujourd’hui que par la musique industrielle et la culture de masse.
Un idéal? Qu’ils comprennent que, de ces mille temps de la valse brelienne, nous devons en faire qu’un: celui qui fédère les êtres autour d’un même tempo. En somme, celui de la tolérance et du respect, en considérant la musique comme le témoignage d’une époque et d’une culture - un marqueur de l’histoire de l’Homme.